Que ce soit pour une intervention sur toiture, une maintenance sur charpente, un nettoyage en façade ou une inspection en zone confinée, les travaux en hauteur ne s’improvisent pas. Chaque opération doit être encadrée par un mode opératoire écrit, validé en amont, diffusé aux équipes et respecté sur le terrain.
Le mode opératoire, ce n’est pas un simple document administratif : c’est le socle de la prévention, qui permet à vos salariés d’agir de façon claire, coordonnée et conforme. C’est aussi un élément de preuve, en cas d’accident ou de contrôle de l’Inspection du travail.
Ce que dit la réglementation
Le Code du travail impose une organisation rigoureuse du travail en hauteur :
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Article L4121-1 : l’employeur doit mettre en œuvre les mesures nécessaires pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs, y compris via des procédures adaptées.
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Article R4323-69 : toute opération impliquant un équipement de travail en hauteur (EPI, EPC) doit faire l’objet d’une formation spécifique et de consignes claires.
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Article L4741-1 : le non-respect de ces obligations peut entraîner une amende de 10 000 € par infraction constatée, renouvelable autant de fois qu’il y a de travailleurs concernés.
Au-delà des textes, l’INRS recommande la rédaction d’un mode opératoire systématique pour toutes les opérations à risque élevé, dont les travaux en hauteur font évidemment partie.
Pourquoi un mode opératoire est indispensable
Un mode opératoire sécurisé permet de :
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Limiter les imprévus : tout est anticipé, décrit, balisé.
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Coordonner les équipes : chacun sait ce qu’il doit faire, à quel moment, avec quel équipement.
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Choisir les bons moyens : EPC si possible, EPI si nécessaire.
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Prévoir l’urgence : évacuation, secours, moyens de communication.
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Démontrer la vigilance de l’entreprise en cas d’audit ou d’accident.
Il s’agit donc autant d’un outil de sécurité que d’un levier de maîtrise des responsabilités.
Que doit contenir un bon mode opératoire ?
Voici les éléments incontournables à faire figurer dans un mode opératoire pour des travaux en hauteur :
Informations générales
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Titre de l’opération (ex : « Remplacement de bardage – bâtiment A »)
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Date, version, auteur du document
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Références du client ou du site
Objectifs et périmètre
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Description de l’intervention (type de tâche, durée, contexte)
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Périmètre géographique concerné
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Conditions spécifiques (en hauteur, milieu confiné, environnement ATEX…)
Analyse de risques résumée
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Risques identifiés : chute de hauteur, effet pendulaire, suspension inerte, chute d’objets, conditions météo, etc.
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Moyens de prévention associés : garde-corps, lignes de vie, harnais, balisage, etc.
Étapes détaillées de l’intervention
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Chronologie précise : accès au poste, installation, exécution, repli
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Liste des tâches par intervenant ou fonction
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Séquence des actions critiques (installation des EPC avant début de l’intervention)
Moyens humains et techniques mobilisés
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Composition de l’équipe, rôles (chef d’équipe, opérateur, vigie, etc.)
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EPI nécessaires (avec référence aux normes)
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EPC prévus (type, position, durée)
Procédures d’urgence
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Procédure en cas de chute, malaise, perte de conscience
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Procédure d’évacuation
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Noms et coordonnées des personnes à alerter (sur site et en externe)
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Équipements de secours mis en place (trépied, kit d’évacuation, etc.)
Consignes complémentaires
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Conditions météo à respecter (vent max, pluie interdite, etc.)
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Planning de briefing et émargement
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Mention des autorisations spécifiques nécessaires (permis de travail, plan de prévention…)
Validation et diffusion : ce n’est pas un document figé
Un mode opératoire n’est utile que s’il est :
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Validé par le responsable sécurité, le chef de chantier ou le référent technique
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Diffusé avant intervention : briefing obligatoire avec émargement de l’équipe
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Affiché ou embarqué sur chantier (format papier ou digital)
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Mis à jour dès qu’un changement de méthode, d’équipe ou de matériel intervient
C’est un document vivant, qui évolue avec vos chantiers, vos équipes, vos contraintes.
Ce que vous risquez sans mode opératoire
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Un salarié blessé qui n’a pas suivi la bonne procédure : votre responsabilité est engagée.
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Un contrôleur de la DREETS qui demande le mode opératoire : sans preuve écrite, l’arrêt immédiat peut être exigé.
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Une entreprise cliente qui impose ses standards HSE : sans mode opératoire, vous êtes exclus du marché.
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Chez Devers, nous accompagnons les entreprises industrielles et du BTP dans la rédaction, la validation et la diffusion de leurs modes opératoires pour les travaux en hauteur.
Nos experts terrain interviennent directement dans vos ateliers, vos sites ou vos chantiers pour :
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Identifier les risques et formaliser les séquences d’intervention
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Intégrer les exigences de vos clients dans des documents prêts à l’usage
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Former vos chefs d’équipe à briefer efficacement leurs collaborateurs
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